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Titre du blog : un amour eternel
Auteur : vivrenotreamour
Date de création : 10-04-2008
 
posté le 31-05-2008 à 12:44:38

Jacque Prevert

Jacques Prévert

Poète, scénariste et parolier français

[Poésie]
Né à Neuilly-sur-Seine le 04 février 1900
Décédé à Omonville-la-Petite le 11 avril 1977

« J'ai pensé parfois mettre fin à mes jours, mais je n'ai pas su par lequel commencer »
Jacques Prévert

Biographie de Jacques Prévert

D'un naturel rêveur et passionné,jacques prevert décide d'abandonner l'école à quatorze ans. Il incorpore la marine en 1917 et développe alors un goût très prononcé pour la litérature. Quelques années plus tard, la révolution surréaliste, et le non conformiste absolu qu'elle défend le séduisent. Il fréquente alors robert desnos louis aragon,picasso et andré breton mais ne participe pas activement à ce mouvement. A partir de 1935, après une expérience théâtrale, il rédige avec son second frère pierre les scénarios de films tels que 'le crime de monsieur lange pour jean renoir ou 'quai des brune et 'les enfants du paradis' pour marcel carné . Ses dialogues sont époustouflants de naturel, de justesse et d'humour. Mais jacques est aussi un chansonnier admirable. Il crée de magnifiques poèmes en prose mis en musique par son ami Joseph Kosma : qui pourrait oublier 'les feuilles mortes ?

chanter la par yves montant

 En 1945, paraît le receuil de ses plus beaux texte parole, et


toutes les lèvres, après la guerre, murmurent ou déclament les plus beaux textes de cet antimilitariste forcené. Un demi-siècle plus tard, cet ouvrage majeur de Jacques Prévert s'arrache toujours en librairie !

 

PORTRAIT DE JACQUES

PREVERT

(1900-1977)


Poète, scénariste, dialoguiste, parolier,

dramaturge. Populaire et solidaire,

curieux et insoumis, amoureux des femmes,

des mots et de la contestation, Jacques Prévert,

à travers son oeuvre, est allé au plus près

de la réalité, tout en réalisant ses rêves.

“Rouge de coeur”, le sien s’est arrêté il y a

tout juste 30 ans…


Misère

heureuse

 de l’enfance


 

1900. Dans le vrombissement

du premier métro parisien, alors que la belle

Dame de fer défile

sous ses plus beaux atours à l’Exposition

universelle, Jacques André Marie Prévert ouvre

ses yeux un jour de février. Auprès de son

père, il entrevoit le monde du théâtre et

du cinéma.

Auprès de sa mère, il apprend à lire

“avec un alphabet, bien sûr, mais surtout

avec

‘L'Oiseau bleu’, avec ‘La Belle et la bête’

et ‘La Belle aux cheveux d'or’”.


 

Mais la misère se fait bientôt menaçante.

Alors que son père est devenu membre de

la brigade des inspecteurs de l’Office central

des pauvres, Jacques l’accompagne dans ses

visites des foyers miséreux où il rencontre

tous les laissés-pour-compte, les “mauvaises

gens”, dont il se fera plus tard le porte-parole.

A l’école et à son tableau noir de malheur,

il préfère le bonheur des chemins buissonniers,

sur lesquels il peut flâner indéfiniment.

De cette enfance, Jacques Prévert

garder son besoin absolu de vivre comme

on rêve,de refuser les idées imposées,

les oppositions simplistes. Il veut rêver

la vie pour mieux la changer.


 

 

L’aventure de la rue du Château


 

 

1924. La capitale est aux mains des

surréalistes,du pape André Breton et

de ses cardinaux.

Philippe Soupault, Paul Eluard,

Louis Aragon, Michel Leiris

C’est dans le quartier Montparnasse,

repère de tous les artistes, que Marcel

Duhamel,futur créateur de la collection

Série noire, décide de louer une maison,

au 54 rue du Château, pour y héberger

tous ses amis impécunieux.

Immergés au coeur de ce

joyeux phalanstère, Yves Tanguy donne

ses premiers coups de pinceau et Jacques

Prévert fait son premier collage. Voilà sa

véritable école ! Sur ses bancs, il rencontre

d’autres aventuriers du langage :

Raymond Queneau, le “prophète”

Robert Desnos, qui à son tour lui fait

rencontrerle très anticlérical Benjamin Péret

et Louis Aragon, puis le “pape” en personne.

Entouré de ces flibustiers de la littérature,

Prévert se laisse embarquer vers des

destinations inconnues. Au café Cyrano,

place Blanche, lieu de ralliement, tous

repensent le monde.

Prévert retrouve l’insouciance de son

enfance. Irrévérence et bonne

humeur exigées.


 

 

La naissance d’un écrivain


 

Jusqu’en 1929, compagnon plus que militant,

Jacques Prévert pose son regard amusé sur

ce bouillonnement créateur.Il assimile

surtout ces techniques nouvelles que sont

l’écriture automatique, le sommeil

hypnotique,l’interrogation du “hasard objectif”.

Il est lui-même l’inventeur des

“cadavres exquis”

Autant de pratiques qui font voler en éclat

les certitudes esthétiques traditionnelles.

“De la modernité avant tout !”, dirait

Apollinaire.

L’agitation inconsciente prenant le pas sur

l’inertie raisonnable.


 

Mais trop indépendant d’esprit,

Jacques Prévert sera plus un

homme de main du surréalisme

qu’un de ses hommes de plume.

Et lorsque le pape

du surréalisme se montre trop

inquisiteur,

Prévert s’en va prendre l’air ailleurs.

Tel l’oiseau,

ami de toujours du poète, Jacques Prévert

s’envole pour un autre arbre, avec sous son

aile, ses paroles. Son texte ‘Mort d’un Monsieur’,

écrit en 1930, une critique acerbe à l’égard

d’André Breton, retentit comme un dernier coup

de canon, avant de quitter le navire. Et de cette

mort naît un écrivain.


 

 

La confusion des genres

Avec Prévert, fort

de son

héritage surréaliste,

tout

se crée, tout se

transforme.Saynètes, conversations,

chansons, petits films,

choeurs parlés…Il est

biendifficile d’attribuer à ses poèmes un genre

précis.

Au réel, il mêle le surréel. Prévert aime

perdre son lecteur, faire bouger les

cadres de la poésie,

bousculer les “déjà vu, lu, entendu”.

Et tout en respectant la forme typographique

convenue

(titres, retour à la ligne…), Prévert refuse la

rigidité du jargon poétique et son attirail.

Empreint de liberté, à sa poésie la prose

s’impose.

‘Paroles’, son premier recueil, publié en 1949,

n’est-il pas l’anagramme de “la prose” ? Un

recueil où, tout en s’efforçant de préserver

une unité thématique et linguistique, l

e poète alterne pièces engagées et d’autres

plus légères, textes longs et textes brefs.

L’art y est très souvent visuel, de la peinture

au feuilleton en passant par la photographie.

Un univers auquel Prévert

s’est sans doute initié auprès du photographe

 Robert Doisneau, lors de leurs promenades

communes.


 

 

Un désordre cohérent

 

Manipulateur du langage,

prestidigitateur des mots,

Jacques Prévert fait surgir  

de ses expressions incongrues

les situations les plus saugrenues.

Comme Federico Garcia Lorca,

Prévert a en lui de la poésie à

exprimer ou à écrire, mais certainement

pas à expliquer. Précisément parce que définir,

c’est figer, et que Prévert prône la liberté,

le mouvement et l’agitation. Du mot, plus

fort que l’idée, il en fait son jeu.

“De deux choses lune / l’autre c’est le soleil”

(‘Le Paysage changeur’).


 

D’allitérations en assonances, il progresse par

association d’idées et enchaînement, qu’il soit

phonique ou lexical. Par permutation :

“Un vieillard en or avec une montre en deuil /

Une reine de peine avec

un homme d’Angleterre” (‘Cortège’).

Par néologisme, avec des vieillards qui

“se coagulent”, d’autres qui

“tricolorent”. Le “café crème” devient

“café crime”dans ‘La Grasse Matinée’.

Prendre le mot au piedde la lettre,

feindre des fautes de grammaire et

d’orthographe font partie de ses autres tours

de passe-passe.

Mais ne nous méprenons pas :

poète désordonné en apparence, Prévert fait

preuve d’une grande cohérence. Par ce jeu sur le

langage, il continue de perturber les habitudes,

de heurter les yeux et les oreilles,

de susciter le questionnement sur les

mots et leurs sens.

La réalité sort de son lit pour mieux se révéler.

Et de ce qui pourrait passer pour de la folie

se dégage une perception éclairée et engagée

du monde.


 

 

Prévert prend la parole

Poète à la verve

inépuisable,

sa langue est familière.

 Mais elle est surtout

bien pendue. Outre une

réflexion

sur le langage

et ses automatismes,

cetteutilisation de la

langue du peuple répond également

à une nécessité profonde d’engagement.

Prévert fustige le parler bourgeois. Et comme

l’homme du peuple, il préfère appeler “soleil”,

“Cette fleur tellement vivante / Toute jaune

toute brillante / Celle que les savants

appellent Hélianthe” (‘Fleurs et couronnes’).

Antifamille,anticlérical, antimilitariste,

anticolonialiste.

Prévert s’en prend aux puissants de tous bords

et à toutes les “grandes supercheries sacrées”. Intellectuels, vieillards, politiques, amiraux et

généraux, prêtres et abbés : tous subissent le

courroux du poète engagé-enragé, dont les

paroles résonnent telles des manifestes. Il

stigmatise l’intervention française en Indochine

et la torture en Algérie. Il va évidemment

soulever le pavé avec les étudiants en 1968.

Il dénonce la collusion de la religion et de

l’armée ou quand “mitrailleur” rime avec

“Notre Seigneur” et “Mussolini” avec

“Jésus-Christ”

(‘La Crosse en l’air’). Athée, Jacques Prévert

reproche surtout à Dieu d’avoir choisi son camp.

Celui des flics et des bourgeois. Alors “Notre Père

qui êtes aux cieux / Restez-y / Et nous nous

resterons sur la terre / Qui est quelquefois

si jolie” (‘Pater Noster’).


 

 

Les femmes et les enfants d’abord… et les

animaux


 

Jacques Prévert sait aussi parler d’amour, de

joies et de rires. Son apaisement, il le trouve

auprès des enfants, curieux et purs de tout

préjugé. Ses préférés sont les cancres, les

tête-en-l’air, les p’tits voyous. Auprès des

femmes, également. Forte, éprise de bonheur

et d’amour, luttant pour sa liberté et son

intégrité, la femme prévertienne refuse de

porter la muselière que la société phallocratique

lui impose. Ainsi, au “Sois belle et tais-toi !”,

La Femme acéphale’ répond-elle : “Je souriais,

j’étais belle et j’étais moi.”


 

Dans son bestiaire, également, Prévert se

montreaffectueux. Surtout envers les

oiseaux bien sûr, alliés du déserteur ou

de l’écolier distrait,symboles du peuple libre.

Libre d’agir et de parler.

Au regard des souffrances qui leurs

sont infligées, les animaux, dans l’oeuvre de

Prévert, sont souvent bien plus humains que

les humains eux-mêmes. Figures symboliques

de l’opprimé, Prévert s’attache aussi à raconter

l’histoire de ces bêtes, dans laquelle l’écrivain

trouve un écho troublant à celle de l’homme.


 

 

Et quand Prévert ne prend pas la parole,

d’autres le font pour lui…


 

A travers le théâtre révolutionnaire, celui du

groupe d’Octobre, pour lequel il écrira de

nombreuses pièces de 1932 à 1936, avant

de prendre ses distances avec les communistes

et le régime soviétique. A travers le cinéma.

Poète de l’image, il en connaît la force de

suggestion. Associé notamment pendant

plus de dix ans au réalisateur Marcel Carné,

Prévert le scénariste-dialoguiste ornera de

sa poésie et de son humour fantaisiste

certains des chefs-d’oeuvre du cinéma

français tels que

 ‘Quai des brumes’ (1938),

‘Le Jour se lève’ (1939),

‘Les Visiteurs du soir’ (1942),

‘Les Enfants du Paradis’ (1945).

Et enfin à travers la chanson et la musique,

celle,entre autres, de

 Joseph Kosma, délicatement

posée sur les mots de ‘Barbara’,

‘Les Feuilles mortes’,

‘Les Enfants qui s’aiment’ ou encore ‘Sanguine’,

et chantée par les voix précieuses de Cora

Vaucaire, Yves Montand, Edith Piaf

et autres Juliette Greco.


 

Théâtre, cinéma, chanson. Autant de supports

pour la poésie de Prévert. Autant d’expressions

artistiques par lesquelles elle pouvait et peut

toujours s’envoler, se libérer, exister. Une

poésiequ’il a su détourner de ses cadres

institutionnelset par laquelle il s’est

évertué à inciter le

peuple, “l’homme à tête d’homme”, à se

servir des mots, à réinventer l’art, à

réinventer la vie pour en être créateur. Car

“l’art est un mensonge qui permet d’approcher

 la vérité”

Les livres

Le Diner de têtes

de Jacques Prévert

[Poésie]

 

 Plus sur "Le Diner de têtes"

Choses et autres

de Jacques Prévert

[Littérature française XXe]

 

 Plus sur "Choses et autres"

Paroles

de Jacques Prévert

[Poésie]

'Paroles' est le plus grand succès en poésie, dans la France du 20e siècle. C'est un recueil qui rassemble des poèmes écrits entre 1930 et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les deux principaux thèmes en sont l'amour et la guerre.

Plus sur "Paroles"

Fatras

de Jacques Prévert

[Poésie]

Fatras est une autre manière de voir la poésie : ce ne sont pas ici des poèmes que Prévert nous propose, mais des collages dont le résultat n'est pas sans lyrisme. Les images, les mots, peu importe après tout, quand on a du talent, le message [...]

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 sa maison 

portrais de picasso

 

    quelque autres photos

 

 

 

 

Commentaires

domangeevi le 01-06-2008 à 13:25:56
coucou bon dimanche bisous

super ton billet sur Prevert
chipie1902 le 31-05-2008 à 14:49:28
bonjour

me revoici sur ton blog

je te remercie de ton passage

pendant mon absence

je te souhaite un bon wee kend

bisous nicole
angielarousse le 31-05-2008 à 13:20:33
j'aime bien les dernières photos!!!!

si tu veux voir le spectacle qui m'a réveillé si tôt ce matin alors RDV sur mon blog,trop marrant!!!!

passe une bonne journée et bisous