Les Popys est un groupe des années 70 composé de 17chanteurs.
Dans les années 70, alors que le conflit de la guerre du Vietnam est présent dans tous les esprits du monde entier, un groupe français de jeunes chanteurs fait son apparition : Les Poppys. Le groupe chante alors la paix et dénonce la violence des grands. Au départ, Les Poppys était une simple chorale municipale, la chorale d'Asnières, crée en 1946 par Jean Amoureux. Celui-ci transforme alors la chorale en Poppys; les 17 chanteurs sélectionnés, d'origine modeste, vont alors vivre un rêve. Mais tous cela se fait grâce à François Bernheim, l'ex-chanteur du groupe "Les Roche-martin". Devenu directeur artistique chez Barclays, il se prend d'affection pour la chorale des chanteurs d'Asnières. Après la sélection, il fonde le groupe "Les Poppys", nom inspiré du courant musical en vogue de l'époque : la Pop Music. Le style est nouveau, rythmé et vivant. Les Poppys sortent leur premier titre intitulé "Noël 70", qui se vend à 600 000 exemplaires! Très vite, le succès monte et d'autres titres suivent avec "Isabelle, je t'aime" (500 000 exemplaires), "Non non rien n'a changé" (1 200 000 exemplaires), le plus gros tube des Poppys !, "Des chansons pop" (400 000 exemplaires), etc... Europe 1, RTL puis la télévision diffusent les chants des Poppys. A l'étranger, les télévisions réclament les Poppys : Belgique, Allemagne, Hollande... Les ventes dépassent celles des Beatles ! Ils vont ainsi faire des tournées triomphales en Europe . Plus de 5 millions de disques ont ainsi été vendu en 4 ans. |
Voici le commentaire
exclusif de Ghislain, Poppys des années 70,
Pour rentrer dans la chorale, y avait-il une sélection? Comment étiez-vous recruté?
Pour rentrer dans les Poppys, à l'époque du moins, il n'y avait pas de critère particulier. Nous étions environ 90 petits chanteurs d'Asnières et parmis eux ont été sélectionnés les Poppys.
Il n'y avait pas de critères de voix non plus, même certains qui arrivaient avec une voix catastrophique étaient pris, et c'est sur place que nous apprenions vraiment à chanter.
Comment se passait les répétitions ?
Les répétitions s'effectuaient dans ce que nous appelions "le local".
Le mardi était la répétition des Altos (mon cas), le mercredi celui des Sopranos 1,2 ou 3 (niveau de voix aiguë), le jeudi était pour les voix d'hommes et le vendredi pour les instrumentistes.
Et les enregistrement des disques ? Vous les faisiez en studio ou lors de concert ?
Les enregistrements ne se sont jamais fait en concert, toujours en studios. Il se passaient le soir après l'école, souvent le mardi soir. Ce n'étaient pas toujours dans les même studios. On enregistrait groupe de voix par groupe de voix et ils recollaient tout.
Quels pays avez-vous visité ?
Nous avions parcouru une grosse partie de l'Europe et de presque toute la France. Nous avons même chanté dans une prison en Italie, des trucs pas possible quoi !
Quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ?
J'avais environ 10 ans lorsque je suis entré dans les Poppys en 1973.
Je garde de tout cela une très bonne expérience, incomparable et unique, parfois même effrayante au niveau du succès quant-on y repense avec de recul. Car il n'y avait pas que le côté chansons, il y avait les sorties tous les mercredis, les concerts (le week-end en Province, les tournées en juillet). Les vacances, à Pâques, nous allions à Nazelles, un château appartenant à l'époque à la mairie d'Asnières; à Noël c'était à la Giettaz en Haute Savoie; et au mois d'Aout, à Miermaigne en Eure et Loire.
Le point noir que je mettrais est celui où l'on se faisait pas mal éjecté lorsque l'on était trop grand et que l'on ne pouvait plus être Poppys ou petit chanteur. on nous évitait, on sentait que l'on était de trop etc... Je pense que s'ils sont en procès aujourd'hui, c'est un peu aussi pour cela. En résumé, pour être bien dans les Poppys, il faut être un enfant donc inconscient car le jour où l'on se réveille, c'est foutu !
interviews phillipe :
" A la fin des années 60 j'ai rejoint la chorale des petits chanteurs d'Asnières. Il n'y avait que des garçons sopranos ou altos et des adultes ténors et basses. La particularité de cette formation était d'être accompagnée par une guitare électrique, une basse, une batterie et un orgue électrique.
L'été il nous arrivait de partir en tournée, en
France ou à l'étranger.
La chorale organisait également des activités de type centre aéré (cinéma,
visite des catacombes, parc d'attraction... et des colonies de vacances:
à la Giettaz en Haute Savoie, à Miermaigne à la campagne, ou au Château
de Nazelles en Touraine propriété de la ville d'Asnières). Nos parents
participaient financièrement à tout cela.
La chorale était en théorie une association de loi
1901.
Notre particularité, être accompagnés d'instruments électriques, intéressa
rapidement les maisons de disques qui nous utilisèrent régulièrement
pour faire les choeurs sur les disques de Nana Mouscouri, Sacha Distel,
etc...
C'est ainsi qu'un jour Jackie Herrenschmidt et François
Bernheim sont arrivés à la chorale un mercredi après midi et ont choisis parmi la
cinquantaine d'enfants, 17 Poppys. Répétitions, enregistrement du 45
tours Noël 70, première télé en extérieur à côté de la piscine d'Asnières
pour le journal régional (du play back) et premiers émois quand on a entendu nos
voix à la radio pour la première fois, un beau cadeau de noël...
Jackie Herrenschmidt nous a donné quelques bases de
chorégraphie dans les sous sols des bureaux Barclays qui à l'époque se
trouvaient avenue de la Grande Armée à Neuilly. Ce jour là nous avons
croisé Esther Galil et Pierre Vassilliu, les premières vedettes que nous
côtoyons.
On nous a vêtu de pantalons de velours et de chemises
New Man avec des chaussures Hush Puppies.
Après une première pochette de disque dessinée, pour la seconde
nous avons été photographiés dans un terrain vague derrière notre lycée
à Asnières. Puis par un bel après midi ensoleillé, fond blanc, fond
noir, esplanade des Invalides à Paris, nos producteurs nous ont gâté.
Alain Marouani nous a immortalisé sous notre meilleur jour (pochette du
33 tours
et du 45 tours "Isabelle je t'aime").
Je me souviens de deux émissions de radio, toutes les
deux en public. La première à Europe, 1 rue François 1er, en milieu de
journée dans un studio exiguë et la seconde à RTL, rue Bayard, l'après
midi avec Mireille Mathieu que nous devions accompagner dans sa tournée dans le sud de la
France.
Mes souvenirs de télévision: Midi Première² de Danièle
Gilbert avec ce jour là Thierry Le Luron qui imitait Jacques Chaban
Delmas. Pour notre première prestation en direct, elle sut trouver les
mots qui rassurent.
Nous avons subi, deux semaines de suite, le présentateur
le plus antipathique de l'ORTF, Guy Lux pour son émission "Cadet Roussel"
(ou un nom équivalent). Il insultait ses collaborateurs en permanence et
terminait les répétitions de l'après midi par; "vous êtes tous
des ..., ce soir l'émission n'aura pas lieu". La première fois nous
avons pris cela pour argent comptant. Mais très vite les caméramans nous ont rassuré, en nous
expliquant que c'était ainsi chaque semaine. Ce jour là nous avons perdu
face à Michel Sardou qui faisait ses débuts à la télé. Il était
arrivé à la répétition avec trois dalmatiens et Guy Lux très obséquieux
lui avait fait moult courbettes. Le principe de l'émission était
de mettre en concurrence quatre chanteurs et de faire voter le public à l'aide
d'un applaudimètre. Ce soir là, il avait été décidé que le vainqueur
serait Michel Sardou. Mais le
public par ses applaudissements nous avait choisi. Le public fit un tel
scandale, que nous fûmes invités à revenir gagner en deuxième semaine
(peut-être face à Nicoleta).
Pour nous ces studios de
télévision étaient l'équivalent d'un espace de jeux et de découvertes.
Nous étions sur le dos des techniciens pour les regarder travailler et
leur poser des questions. Nous furetions dans les coulisses. A 17 je te
laisse imaginer le spectacle.
Une émission de variété pour les jeunes en direct du
restaurant de la Tour Eiffel, avec Carlos et les Martins Circus. Ce jour là nous avons
compris que les magiciens avaient un truc pour faire disparaître les
jolies femmes d'une malle.
Mon meilleur souvenir de télévision, les Buttes
Chaumont, Musicorama présenté par Denise Glaser. Son émission se différenciait de toute les
autres, par le calme qui régnait sur le plateau, par le blanc omniprésent
qui rendait tous les participants techniciens et chanteurs zen, un pur
moment de bonheur.
Les Buttes Chaumont encore avec les Frères Jacques.
Un jour pour une interview au journal "Salut les Copains", notre
réponse à la question quels sont vos chanteurs favoris fut: Jimmy Hendrix, les
Rolling Stones, Robert Charlebois, les Whos..., le journaliste s'attendait
à Johnny Hallyday, Sardou.
Nous avons tourné dans un film, au printemps 1971,
dans la forêt de Fontainebleau près de Barbizon. Le cinéaste s'appelait
Jean Luc Godard, le film avait pour titre "nous irons tous à
Valparaiso". C'était la grande période révolutionnaire de ce cinéaste.
Dans cette scène nous jouions des élèves accompagné de leur professeur
(une femme blonde, aux cheveux coupés court). Nous marchions dans la forêt
au bord d'une route, une Rolls Royce, un vieux modèle de couleur noire
nous dépasse et s'arrête. Le conducteur, Alain Cuny, nous propose de
monter et de nous emmener. Dans cette voiture
nous chantons, notre professeur parle avec Alain Cuny. Celui-ci s'arrête
tout à coup, fait dont de son véhicule et part en courant à travers la
forêt. Là débute sa quête pour un monde meilleur, pour Valparaiso.
Mes souvenirs de cette période se terminent par notre
tournée avec Mireille Mathieu. Avec nous en première partie, il y avait un bruiteur et
Gérard Majax. Un homme formidable que nous importunions tous les soirs.
Après chaque concert nous lui demandions de nous refaire ses tours de
passe-passe. Nous faisions cercle autour de lui et malgré cela nous n'avons
jamais compris comment ses pièces de cinq franc apparaissaient et
disparaissaient. Sur scène il demandait à quelques personnes du public
de le rejoindre puis il leur subtilisait montre, chemise, ceinture,
etc....
A l'époque j'étais lycéen, Poppys et je distribuais
le soir de la publicité dans les boites aux lettres de Paris et des Hauts
de Seine pour avoir un minimum d'argent de poche. Nous devions acheter les
disques que nous souhaitions offrir à nos proches. Je regrette que les
adultes qui ont profité de nous à la manécanterie et chez Barclays, n'aient
pas songé respecter, dans tous les sens du terme, les enfants sans défense
que nous
étions à l'époque."
Commentaire d'Alain :
"Ce fut une belle aventure. A l'époque, nous habitions à Gennevilliers. La salle de répétition se trouvait à Jaffeux.
Je me souviens aussi que quelques fois, nous allions enregistrer en studio chez Barclay. Nous partions en avec Jean Amoureux pour chanter avec des artistes comme Nana Mouskouri, Mireille Mathieu avec laquelle nous sommes partis en tournée et aussi Patrick Topaloff qui était en compagnie de Cloclo, ou Michel Legrand le pianiste, sans doute d'autres encore.
Nous allions aussi en colo l'été dans un château je ne sais plus où ; tu vois je n'ai que des fragments de souvenirs de cette période, sans doute étais-je trop jeune pour me rendre compte de tout ça. "
isabelle je t'aime:
Elle habitait en face de chez moi, on se voyait.
Et de ma fenêtre timidement je lui parlais.
Refrain: "Isabelle, Isabelle, je t'aime."
D'avoir une maison, un beau jardin et des bébés,
Et de vivre heureux pour une longue éternité
Refrain n°1: "Isabelle, Isabelle, je t'aime."
Au contraire j'essayais à l'école de m'appliquer,
Pour que devenu grand je puisse enfin l'épouser.
Refrain n°1: "Isabelle, Isabelle, je t'aime."
Et puis un beau jour elle est partie pour l'étranger.
Et qui sait déjà peut-être m'a t-elle oublié.
Refrain n°1: "Isabelle, Isabelle, je t'aime."
Refrain n°2: La, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la.
(Bis) La, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la.
La, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la, la.
"Isabelle, Isabelle, je t'aime."
(J. Néro / G. Péram) 1971
non non rien n'a changé Couplet n°1: C’est l’histoire d’une trêve que j’avais demandé.C’est l’histoire d’un soleil que j’avais espéré. C’est l’histoire d’un amour que je croyais vivant. C’est l’histoire d’un beau jour que moi petit enfant, Je voulais très heureux pour toute la planète. Je voulais, j’espérais que la paix règne en maître, En ce soir de Noël mais tout a continué, Mais tout a continué, mais tout a continué.
Refrain: Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Hé! hé!…hé! hé!…
Couplet n°2: Et pourtant bien des gens ont chanté avec nous . Et pourtant bien des gens se sont mis à genoux, Pour prier, oui pour prier. Pour prier, oui pour prier. Mais j’ai vu tout les jours à la télévision, Même le soir de Noël, des fusils, des canons. J’ai pleuré, oui j'ai pleuré. J’ai pleuré, qui pourra m’expliquer que
Refrain: Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Hé! hé!…hé! hé!…
Couplet n°3: Moi je pense à l’enfant entouré de soldats.Moi je pense à l’enfant qui demande pourquoi, Tout le temps, tout le temps. Moi je pense à tout ça mais je ne devrais pas, Toute ces choses là ne me regarde pas. Et pourtant, et pourtant, je chante, je chante.
Refrain: Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Hé! hé…hé! hé!…
Couplet n°4: C’est l’histoire d’une trêve que j’avais demandé.C’est l’histoire d’un soleil que j’avais espéré. C’est l’histoire d’un amour que je croyais vivant. C’est l’histoire d’un beau jour que moi petit enfant, Je voulais très heureux pour toute la planète. Je voulais, j’espérais que la paix règne en maître, En ce soir de Noël mais tout a continué, Mais tout a continué, mais tout a continué.
Refrain: Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. (Bis) Non, non, rien a changé. Tout, tout a continué. Hé! hé…hé! hé!…
(J. Néro / G. Péram) 1971 |
Commentaires
Beau souvenir que ce merveilleux groupe des POPPYS ! Leurs voix étaient d'une beauté qui surclassait aisément tous les chanteurs français. Ils tenaient une place particulière dans le coeur du public de l'époque.
Mais ce que l'on ne sait pas est qu'ils existent toujours et organisent un grand Gala annuel le dernier week-end de novembre à Asnières.
Si le coeur vous en dit, vous y serez bienvenu.
Un joli et intéressant retour en arrière!
Amitiés,
PtK
KIKOU APRES MA JOURNEE DE BOULOT JE PASSE TE SOUHAITEE BONNE FIN D APRES MIDI AINSI QU UNE BONNE SOIREE BISOU
superbe souvenir merci à toi patricia
bisous
coucou bisou cadeau sur enchantera
passe une bonne aprés midi bis
Dis moi, moi ça ne va pas très fort.
Je suis tombée amoureuse d'un homme qui est déjà pris. Comme je ne mange pas de ce pain là, j'en souffre atrocement. Tu as des conseils à me donner pour oublier ?
bisous
coucou
bonne fin d’après midi
J'aimais bien ce groupe
, gros bisous, Nadine